HOPLABLOG
Os plat. Au plat. O plats. Hop là ... Les années passant je ne sais toujours pas. Le saurai-je un jour ? En attendant bonne visite ...
mardi 22 mai 2018
lundi 25 septembre 2017
lundi 18 septembre 2017
Combien de migrants vont crever ?
Merci Daniela, j'étais passé à côté.
Non mais quelle bande d'enculés je vous jure !
Quoi, vous me trouvez vulgaire ? Donnez moi donc la définition de la vulgarité.
Si ces gens ne sont pas contents ils n'ont qu'à m'intenter un procès. Je n'en ai rien à foutre, et strictement rien à perdre ...
Lamentable, pathétique, calamiteux, désolant, que dire ? On fume du crack à la pause café chez Nathan ? Et à l'Education Nationale, il n'y a personne pour valider les manuels ?
Exercice 93, page 34 du manuel de mathématiques de Terminale ES-L de la collection Hyperbole de chez Nathan.
Ils se sont excusés, la belle affaire ! Lire ici .
Il serait question de programmes qui encouragent la transdisciplinarité disent-ils, dans le cadre d'une situation concrète s'appuyant sur une suite arithmético-géométrique ... Je capte que dalle à ces conneries !
Il serait question de programmes qui encouragent la transdisciplinarité disent-ils, dans le cadre d'une situation concrète s'appuyant sur une suite arithmético-géométrique ... Je capte que dalle à ces conneries !
Bande d'enculés je préfère, je me répète je sais ! 'Faut croire qu'un deuxième passage est nécessaire !
Pas contents, assignez moi, juste pour voir ....
Pas contents, assignez moi, juste pour voir ....
dimanche 17 septembre 2017
Juste envie de gerber ...
J'ai accompagné mon pote ce matin jouer les pères noël.
Très mauvaise idée ...
La voiture empestait la bouffe, coffre gavé, des fruits, des légumes, de la bidoche, des laitages, un indescriptible et débordant fatras de récup aux dates de péremption dépassées de quelques jours. C'est qu'il a l'estomac blindé mon pote, depuis tant d'années qu'il bouffe avarié, sans doute ne risque t-il plus grand chose. Souvent il me refile des trucs que j'accepte poliment mais que je m'empresse de jeter. «Tiens ton fils va adorer ! ». « Sûr man, t'as raison . Ma vie ne vaut pas grand chose, celle de mon fils c'est autre chose !
Il y a un camp de migrants derrière la gare, des Albanais, des Kosovars, des Syriens, des Irakiens, peu importe au fond. C'est là qu'il devait aller ce matin. C'est sont truc à mon pote, nourrir les gens ...
C'est quartier Wodli s'il y a des Strasbourgeois à l'écoute. A deux pas des locaux d'Horizon Amitié. Il serait d'ailleurs pertinent qu'un jour quelqu'un se penche sur le cas de cette si prospère association ! C'est cool la misère, un vrai marché.
Si si allez y, même si je vous ne garantis pas un accueil chaleureux et totalement sécurisé. Selon les heures le lieu peut même être un vrai coupe-gorge. Je ne crois pas qu'on se rende bien compte ...
Cela n'a duré que quelques minutes.
Imaginez des chiens affamés s'écharpant pour un os, ou s'arrachant la gueule pour un bout de bidoche.
J'ai eu envie de vomir. Ce n'est pas un effet de style. Je parle d'une vraie nausée à voir ces humains ramenés à l'état animal, de vrais bêtes sauvages prêtes à s’entretuer pour quelques grains de raisin ou deux pots de yaourts
J'ai regretté de ne pas avoir l'appareil photos. En même temps je ne suis pas sûr que j'aurais été capable de cadrer tant je me sentais mal. Et puis cadrer quoi au final ?
Après cela mon pote m'a emmené faire le tour des hôtels, son coffre n'était pas vide. Super, chouette Dimanche, tout ce qui me va en ce moment. Allez amigo, vive l'aventure humaine !
Les marchands de sommeil, vous avez entendu parler ? C'est juste pire que ce que l'on raconte.
Vous voulez des noms, des adresses , pourquoi, vous allez faire quelque chose ?
Je ne suis pas en colère, c'est au delà. Je sais bien qu'on aime les bons mots par ici, les belles phrases, la crasse et la souffrance en vers c'est tellement beau. Allez bobo vas-y de ton quatrain, chante nous la misère en rimes !
"Le monde est cruel" m'a simplement dit mon pote ...
Oui, ça doit être ça !
En attendant je vais me bourrer la gueule pour oublier l'image de ce bébé hurlant dans les bras de sa mère, répugnant petit morveux crapoteux et affamé, nauséeuse petite chose déjà condamnée. Destin scellé ? ...
Ce n'est pas la première fois que mon pote me met les yeux dans la merde, me plongeant dans la vraie vie, celle qui fait mal , dérange , écœure, déchiquete, si loin des discours politiques... oui chouette Dimanche ...
Tout ce dont j'avais besoin pour me requinquer ... Au moins me serais-je fait quelques potes ... tous ces gens ne sont pas des serial killers en puissance après tout, enfin je ne crois pas.
Et puis je vais en avoir besoin d'ici quelques jours quand mon proprio va me foutre dehors ... yes, y'a aussi les migrants d'ici ... Vive la vie ... Si je ne réponds plus c'est peut-être que le WiFi n'aura pas encore été installé dans ce camp d'infortune ...
jeudi 14 septembre 2017
Les précieux anneaux
Alors ça y est, nous avons enfin décroché les précieux anneaux.
A nous les médailles et les podiums, la gloire et les honneurs, Alleluia, cocorico et vive la France !
L'aventure à n'en pas douter va être savoureuse.
Qu'on ne s'inquiète pas d'éventuels dépassements de budget, si ça coince on demandera aux retraités de faire un effort, la cause est noble et mérite bien quelques sacrifices. Allez les vieux, arrêtez de bougonner ...
Vive le sport ...
mercredi 13 septembre 2017
La résistance molle
C'est mieux de le dire avec des fleurs Source photo |
On n'était hier encore loin de la Révolution.
400 000 manifestants d'après les organisateurs, ça ne représente qu'à peine 1 % du corps électoral.
Pas de quoi contrarier Jupiter.
- Qu'est donc que ce bruit mon bon Edouard ?
- Ce n'est rien Monseigneur, quelques feignasses désœuvrées qui battent le pavé en scandant des insanités sur votre belle loi Travail. Mais ne vous inquiétez pas, ils ne sont qu'une misérable poignée de gueux et la troupe contrôle la rue.
- Mais je ne suis pas inquiet mon bon Edouard.
Pourquoi le serait-il en contemplant le désespérant spectacle de cette Gauche rouillée et couinante incapable de se mobiliser d'un même coeur en colère contre sa loi travail ?
Mélenchon éructe et vocifère. Il a raison, mais sa voix n'est pas pour le moment très fédératrice. Et puis se fédérer autour de quoi précisément ?
Je suis assez surpris de notre passivité face à cet ouragan social.
On dit les Français râleurs. Je nous trouve au contraire plutôt calmes, apathique même, dans cette histoire.
J'ai l'impression de vivre dans un pays anesthésié ayant abdiqué toute résistance.
La protestation manque de vigueur, de souffle, de conviction, de détermination, mais plus encore peut-être d'imagination.
La gauche d'aujourd'hui ne fait plus rêver ... Elle aurait besoin de se ressourcer et de revenir à ses fondamentaux. On peut se renouveler, s'actualiser sans se renier ...
vendredi 8 septembre 2017
La France d'ailleurs
Atoll de Clippertone. Ah putain que c'est beau, avouez que ça sent la France .... |
De cette France d'ailleurs on parle beaucoup ces derniers jours de St Martin et St Barthélémy, ces deux îles des Caraïbes qui subissent les assauts ravageurs de l'ouragan Irma. Je ne suis pas un as en géo et et il m'a fallut un petit moment pour repérer ces deux îlot sur la carte. Merci la fonction zoom !
Ils sont étonnants ces petits morceaux de France éparpillés au bout du monde que nos aventures coloniales ont semé ici et là.
Dommage qu'il faille attendre le passage d'un ouragan dévastateur pour découvrir ou se rappeler l'existence de nos si lointains compatriotes.
De ces improbables restes de notre glorieux empire colonial certains méritent le détour, au moins celui de notre curiosité.
Connaissez vous par exemple l'île de Clippertone, un confetti de 1,7 km2 dans le Pacifique Nord, à l'ouest des côtes Mexicaines ?
Ah non ce n'est pas grand c'est sûr, d'autant que ce n'est pas véritablement une île, mais un atoll, ce qui enlève encore pas mal de surface habitable.
On pourrait croire qu'un lieu d'aussi modeste taille et perdu dans l'océan ait été épargné par la bêtise humaine, et qu'il n'y aurait pas grand chose à en dire.
Mais au contraire, et ces quelques dérisoires hectares de sable ont su aussi aiguiser l'insatiable appétit des hommes.
Puisque c'est un vendredi saint, celui du 3 avril 1711, que fut découverte cette île inhabitée et sauvage, elle fut d'abord baptisée « Île de la Passion ».
Ce n'est que plus tard qu'elle sera dénommée « île de Clipperton », du nom d'un flibustier Anglais qui aurait débarqué sur les rivages de l'atoll quelques années avant les Français. Y aurait-il enterré un trésor ?
Une conquête somme toute assez modeste qui on l'imagine ne suscita pas un grand intérêt dans la métropole. Il faudra quelques années pour s'aviser dans les années 1850 de la position stratégique de ce microscopique territoire situé juste en face du canal de Panama. Juste en face mais distant quand même de 2000 bornes environ à vol d'oiseau. Stratégique peut-être mais sans doute pas pratique !
Quoi qu'il en soit, la France prend possession de l'île en 1858, mais sans pour autant s'y installer formellement, laissant seulement flotter un drapeau dressé à la cime du plus haut sommet du coin qui s'élève à ... presque 30 mètres.
Personne en tous cas n'a à cette époque l'idée de contester à la France l'annexion de ce grain de sable dans le Pacifique.
Ce sont des années plus tard, à la fin du XIX ème, que les Mexicains ont commencé à lorgner sur notre bout d'empire et à en revendiquer la propriété.
Mais ce n'est pas de notre faute, mais celle des Américains, qui ayant découvert sur l'île la présence en quantité de guano, ont décidé de l'exploiter à leur seul profit sans prévenir personne.
Le guano n'est pas un fruit exotique ou une pierre précieuse, mais un puissant fertilisant nourri d'excréments d'oiseaux et de chauve souris. Le top du bio !
Pendant que les instances internationales vont s'écharper un moment sur cet épineux problème de propriété de l'atoll, qui ne trouvera d'issue qu'en 1931, les Mexicains s'en vont eux en 1907 préventivement occuper le terrain en envoyant s'installer une garnison de troupiers accompagnés de leur dames et des enfants, tous certainement heureux de se retrouver au milieu de nulle part à 2 ou 3000 kilomètres du premier signe de civilisation.
La présence Mexicaine dura jusqu'en 1917 et connut une fin peu glorieuse. C'est que le Mexique, en proie à cette époque à de nombreux bouleversements politiques avait un peu oublié Clippertone et ne ravitaillait plus la petite colonie, la condamnant à la famine et la mort.
Ce ne fut même pas la marine Mexicaine qui sauva les derniers survivants, 3 femmes et quelques enfants, les seuls rescapés de l'aventure.
Les dernières années ne s'étaient guère montrées clémentes pour le petit groupe d'aventuriers, jalonnées de nombreux drames, de naufrages, de meurtres, d'épidémies, qui avaient décimé la plus grande partie d'entre eux.
Presque tous les hommes avaient succombé quelques mois auparavant, victimes du scorbut, ou emportés par la mer.
Le seul représentant mâle qui avait survécu avait pris un coup de chaud au casque, se proclamant roi de Clippertone et réduisant ses compagnes d'infortune en esclaves sexuelles. Deux moururent de ses sévices, et les survivantes durent patienter deux ans avant de parvenir à se débarrasser de leur bourreau, à coups de marteau sur le crâne dit la légende.
Mais l'histoire ne s'arrête pas là. En 1944 ce sont les Américains qui débarquèrent là, tout autant pour s'assurer une base arrière dans sa guerre contre le Japon que prévenir une prise de contrôle nazie. Au cas ou, même si je ne suis par certain qu'à cette époque l'atoll de Clippertone ait fait partie des priorités d'Hittler.
Il reste du passage des G.I une piste d’atterrissage recyclée par les narcotrafiquants en arrêt pipi, et un dépôt de munitions pourrissant dans le sable au milieu des crabes.
Les Américains ont bien tenté de nous déposséder de notre bien, mais les vives protestations des gouvernants d'alors ont rapidement abouti à leur revirement.
Go home et Cocorico, l'île de Clippertone reste Française.
Aujourd'hui l'îlot accueille essentiellement des missions scientifiques. Certains militent d'ailleurs pour que Clippertone deviennent une station scientifique permanente.
Pour la France l'intérêt est qu'elle n'a que ce modeste bout de terre pour la représenter dans le Pacifique Nord, même si on peut se demander quel poids pourrait bien avoir dans la géopolitique mondiale un confetti de moins de 2 kilomètres carrés perdu en plein océan.
Mais le plus important est que cette possession offre à la France une Zone supplémentaire d'Exclusivité Economique de plus de 430 000 km2, c'est à dire un espace ou l'on fait ce qu'on veut en matière d'exploration et d'utilisation des ressources. Et autour de Clippertone, on pêche du thon, beaucoup de thon. Ce serait même une des régions les plus riche en thonidés.
Un chouette coin non ?
Allez hop c'est décidé, l'année prochaine je pars en vacance à Clippertone ...
lundi 4 septembre 2017
Rentrée ... des neuronnes
Finies les vacances.
Comme je n'ai rien d'autre à foutre à quatre heures du mat' je traîne sur Facebook, entre autres, y'a des moments je ne sais même plus ou je suis ...
Me reste un peu de saucisson de Kangourou et un fond de whisky éventé, z'en voulez, histoire de partager un petit moment de convivialité avec moi ? Allez les filles, un peu de fun quoi merde ! Sautons et tressautons, ce n'est pas moi, c'est le kangourou qui parle !
Donc Facebook, qui en cette heure improbable me met au défi. Pas difficile, abus de faiblesse.
J'aime bien les casse-têtes, quand ils ne sont pas casse-couilles.
6 est une bonne réponse, et plusieurs raisonnements y conduisent. 5 en est une autre. 7 également. Même 9 ne serait pas faux.
Mais niet niet mes amis.
Présenté de cette façon c'est introuvable.
Je vous aide.
Sortez du cadre, et pensez à vos 4 roues ...
Non ?
La réponse n'est pas nécessairement un chiffre ...
Ça y est maintenant ?
Non, toujours pas ?
Reprenez une tranche de Skippy et ça va viendre ....
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Bravo à Eliane qui a trouvé la bonne réponse. Il s'agissait en effet du schéma d'une boite de vitesses, et celle qui manque sur le dessin est bien la marche arrière.
lundi 28 août 2017
I have a dream
Il y a 54 ans, le 28 août 1963, Martin Luther King, devant le Lincoln Memorial à Washington D.C. prononçait son célèbre discours clôturant la Marche sur Washington pour l'emploi et la liberté, et réunissant plus de 250 000 manifestants.
L'avez vous lu ?
Le rêve avance, mais est encore bien loin de se réaliser ... Avec Trump il n'est pas impossible ça prenne un peu de retard ...
« Je suis heureux de me joindre à vous aujourd’hui pour participer à ce que l’histoire appellera la plus grande démonstration pour la liberté dans les annales de notre nation.
Il y a un siècle de cela, un grand Américain qui nous couvre aujourd’hui de son ombre symbolique signait notre Proclamation d’Émancipation. Ce décret capital se dresse, comme un grand phare illuminant d’espérance les millions d’esclaves marqués au feu d’une brûlante injustice. Ce décret est venu comme une aube joyeuse terminer la longue nuit de leur captivité.
Mais, cent ans plus tard, le Noir n’est toujours pas libre. Cent ans plus tard, la vie du Noir est encore terriblement handicapée par les menottes de la ségrégation et les chaînes de la discrimination. Cent ans plus tard, le Noir vit à l’écart sur son îlot de pauvreté au milieu d’un vaste océan de prospérité matérielle. Cent ans plus tard, le Noir languit encore dans les coins de la société américaine et se trouve exilé dans son propre pays.
C’est pourquoi nous sommes venus ici aujourd’hui dénoncer une condition humaine honteuse. En un certain sens, nous sommes venus dans notre capitale nationale pour encaisser un chèque. Quand les architectes de notre République ont magnifiquement rédigé notre Constitution de la Déclaration d’Indépendance, ils signaient un chèque dont tout Américain devait hériter. Ce chèque était une promesse qu’à tous les hommes, oui, aux Noirs comme aux Blancs, seraient garantis les droits inaliénables de la vie, de la liberté et de la quête du bonheur.
Il est évident aujourd’hui que l’Amérique a manqué à ses promesses à l’égard de ses citoyens de couleur. Au lieu d’honorer son obligation sacrée, l’Amérique a délivré au peuple Noir un chèque en bois, qui est revenu avec l’inscription “ provisions insuffisantes ”. Mais nous refusons de croire qu’il n’y a pas de quoi honorer ce chèque dans les vastes coffres de la chance, en notre pays. Aussi, sommes-nous venus encaisser ce chèque, un chèque qui nous donnera sur simple présentation les richesses de la liberté et la sécurité de la justice.
Nous sommes également venus en ce lieu sacrifié pour rappeler à l’Amérique les exigeantes urgences de l’heure présente. Ce n’est pas le moment de s’offrir le luxe de laisser tiédir notre ardeur ou de prendre les tranquillisants des demi-mesures. C’est l’heure de tenir les promesses de la démocratie. C’est l’heure d’émerger des vallées obscures et désolées de la ségrégation pour fouler le sentier ensoleillé de la justice raciale. C’est l’heure d’arracher notre nation des sables mouvant de l’injustice raciale et de l’établir sur le roc de la fraternité. C’est l’heure de faire de la justice une réalité pour tous les enfants de Dieu. Il serait fatal pour la nation de fermer les yeux sur l’urgence du moment. Cet étouffant été du légitime mécontentement des Noirs ne se terminera pas sans qu’advienne un automne vivifiant de liberté et d’égalité.
1963 n’est pas une fin, c’est un commencement. Ceux qui espèrent que le Noir avait seulement besoin de se défouler et qu’il se montrera désormais satisfait, auront un rude réveil, si la nation retourne à son train-train habituel.
Il n’y aura ni repos ni tranquillité en Amérique jusqu’à ce qu’on ait accordé au peuple Noir ses droits de citoyen. Les tourbillons de la révolte ne cesseront d’ébranler les fondations de notre nation jusqu’à ce que le jour éclatant de la justice apparaisse.
Mais il y a quelque chose que je dois dire à mon peuple, debout sur le seuil accueillant qui donne accès au palais de la justice : en procédant à la conquête de notre place légitime, nous ne devons pas nous rendre coupables d’agissements répréhensibles.
Ne cherchons pas à satisfaire notre soif de liberté en buvant à la coupe de l’amertume et de la haine. Nous devons toujours mener notre lutte sur les hauts plateaux de la dignité et de la discipline. Nous ne devons pas laisser nos revendications créatrices dégénérer en violence physique. Sans cesse, nous devons nous élever jusqu’aux hauteurs majestueuses où la force de l’âme s’unit à la force physique.
Le merveilleux esprit militant qui a saisi la communauté noire ne doit pas nous entraîner vers la méfiance de tous les Blancs, car beaucoup de nos frères blancs, leur présence ici aujourd’hui en est la preuve, ont compris que leur destinée est liée à la nôtre. L’assaut que nous avons monté ensemble pour emporter les remparts de l’injustice doit être mené par une armée bi-raciale. Nous ne pouvons marcher tout seul au combat. Et au cours de notre progression il faut nous engager à continuer d’aller de l’avant ensemble. Nous ne pouvons pas revenir en arrière.
Il y a des gens qui demandent aux militants des Droits Civiques : “ Quand serez-vous enfin satisfaits ? ” Nous ne serons jamais satisfaits aussi longtemps que le Noir sera la victime d’indicibles horreurs de la brutalité policière. Nous ne pourrons être satisfaits aussi longtemps que nos corps, lourds de la fatigue des voyages, ne trouveront pas un abri dans les motels des grandes routes ou les hôtels des villes.
Nous ne pourrons être satisfaits aussi longtemps que la liberté de mouvement du Noir ne lui permettra guère que d’aller d’un petit ghetto à un ghetto plus grand. Nous ne pourrons être satisfaits aussi longtemps que nos enfants, même devenus grands, ne seront pas traités en adultes et verront leur dignité bafouée par les panneaux “ Réservé aux Blancs ”. Nous ne pourrons être satisfaits aussi longtemps qu’un Noir du Mississippi ne pourra pas voter et qu’un Noir de New-York croira qu’il n’a aucune raison de voter. Non, nous ne sommes pas satisfaits et ne le serons jamais, tant que le droit ne jaillira pas comme l’eau, et la justice comme un torrent intarissable.
Je n’ignore pas que certains d’entre vous ont été conduis ici par un excès d’épreuves et de tribulations. D’aucuns sortent à peine d’étroites cellules de prison. D’autres viennent de régions où leur quête de liberté leur a valu d’être battus par les orages de la persécution et secoués par les bourrasques de la brutalité policière. Vous avez été les héros de la souffrance créatrice. Continuez à travailler avec la certitude que la souffrance imméritée vous sera rédemptrice.
Retournez dans le Mississippi, retournez en Alabama, retournez en Caroline du Sud, retournez en Georgie, retournez en Louisiane, retournez dans les taudis et les ghettos des villes du Nord, sachant que de quelque manière que ce soit cette situation peut et va changer. Ne croupissons pas dans la vallée du désespoir.
Je vous le dis ici et maintenant, mes amis, bien que, oui, bien que nous ayons à faire face à des difficultés aujourd’hui et demain je fais toujours ce rêve : c’est un rêve profondément ancré dans l’idéal américain. Je rêve que, un jour, notre pays se lèvera et vivra pleinement la véritable réalité de son credo : “ Nous tenons ces vérités pour évidentes par elles-mêmes que tous les hommes sont créés égaux ”.
Je rêve qu’un jour sur les collines rousses de Georgie les fils d’anciens esclaves et ceux d’anciens propriétaires d’esclaves pourront s’asseoir ensemble à la table de la fraternité.
Je rêve qu’un jour, même l’Etat du Mississippi, un Etat où brûlent les feux de l’injustice et de l’oppression, sera transformé en un oasis de liberté et de justice.
Je rêve que mes quatre petits-enfants vivront un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés sur la couleur de leur peau, mais sur la valeur de leur caractère. Je fais aujourd’hui un rêve !
Je rêve qu’un jour, même en Alabama, avec ses abominables racistes, avec son gouverneur à la bouche pleine des mots “ opposition ” et “ annulation ” des lois fédérales, que là même en Alabama, un jour les petits garçons noirs et les petites filles blanches pourront se donner la main, comme frères et sœurs. Je fais aujourd’hui un rêve !
Je rêve qu’un jour toute la vallée sera relevée, toute colline et toute montagne seront rabaissées, les endroits escarpés seront aplanis et les chemins tortueux redressés, la gloire du Seigneur sera révélée à tout être fait de chair.
Telle est notre espérance. C’est la foi avec laquelle je retourne dans le Sud.
Avec cette foi, nous serons capables de distinguer dans la montagne du désespoir une pierre d’espérance. Avec cette foi, nous serons capables de transformer les discordes criardes de notre nation en une superbe symphonie de fraternité.
Avec cette foi, nous serons capables de travailler ensemble, de prier ensemble, de lutter ensemble, d’aller en prison ensemble, de défendre la cause de la liberté ensemble, en sachant qu’un jour, nous serons libres. Ce sera le jour où tous les enfants de Dieu pourront chanter ces paroles qui auront alors un nouveau sens : “ Mon pays, c’est toi, douce terre de liberté, c’est toi que je chante. Terre où sont morts mes pères, terre dont les pèlerins étaient fiers, que du flanc de chacune de tes montagnes, sonne la cloche de la liberté ! ” Et, si l’Amérique doit être une grande nation, que cela devienne vrai.
Que la cloche de la liberté sonne du haut des merveilleuses collines du New Hampshire !
Que la cloche de la liberté sonne du haut des montagnes grandioses de l’Etat de New-York !
Que la cloche de la liberté sonne du haut des sommets des Alleghanys de Pennsylvanie !
Que la cloche de la liberté sonne du haut des cimes neigeuses des montagnes rocheuses du Colorado !
Que la cloche de la liberté sonne depuis les pentes harmonieuses de la Californie !
Mais cela ne suffit pas.
Que la cloche de la liberté sonne du haut du mont Stone de Georgie !
Que la cloche de la liberté sonne du haut du mont Lookout du Tennessee !
Que la cloche de la liberté sonne du haut de chaque colline et de chaque butte du Mississippi ! Du flanc de chaque montagne, que sonne le cloche de la liberté !
Quand nous permettrons à la cloche de la liberté de sonner dans chaque village, dans chaque hameau, dans chaque ville et dans chaque Etat, nous pourrons fêter le jour où tous les enfants de Dieu, les Noirs et les Blancs, les Juifs et les non-Juifs, les Protestants et les Catholiques, pourront se donner la main et chanter les paroles du vieux Negro Spiritual : “ Enfin libres, enfin libres, grâce en soit rendue au Dieu tout puissant, nous sommes enfin libres ! »
samedi 26 août 2017
Hollywood boulevard à Gennevilliers
Clint Eastwood posait hier ses caméras à Gennevilliers dans les Hauts-de-Seine pour mettre en boite quelques séquences de son prochain film, « The 15 : 17 to Paris », qui nous parlera de la tentative d'attentat perpétuée dans le Thalys en août 2015.
Chouette idée ! A quand d'ailleurs un film pour nous faire partager les derniers instants de Cabu et de tous les autres ? Vivement aussi celui sur le Bataclan !
Je digresse pardon ...
Gennevilliers. Un individu louche perturbe le tournage d'un film ou était présent le réalisateur Clint Eastwood. Aucune victime n'est à déplorer et le suspect s'est volatilisé peu après les faits. |
Bien sûr tout le quartier était en émoi, incrédule et interloqué. Ce n'est pas tous les jours en effet que vient s'incarner un mythe Hollywoodien dans les rues de Gennevilliers.
Les filles bien sûr auraient préféré un Tom Cruise échevelé et vrombissant sur une moto comme il y a quelques semaines à Paris, les mômes un tournage du prochain Avengers, et les mecs auraient mieux vu Nabilla dans le décor, par exemple courant nue dans les rues pour échapper à un drone alien suceur de cervelle humaine. Lobotomisée à la naissance Nabilla est bien sûr immunisée, mais elle ne le sait pas encore, ce serait en tous cas là toute la trame du film ...
Mais revenons à Clint .
Tout le monde bien sûr espérait des photos et des selfies avec cette légende vivante du cinéma. Même si certains badauds parmi les plus jeunes n'étaient pas trop sûr de retapisser précisément ce gars là.
- Eh M'sieur Isswoud, t'as joué dans quoi déjà comme film ? C'était pas toi l'autre jour à la télé, t'avais une super grande épée et t'étais dans la merde totale avec 3 types qui voulaient te niquer, et toi alors, pas démonté, tu fonces sur eux et tu les éclate tous les trois d'un seul coup, genre Highlander tu vois, avec les têtes qui volent au ralenti ? ... T'es vraiment sûr, parce que je suis super syphionomiste des deux yeux et je me trompe rarement ?
Bref.
C'est en tous cas précisément à ce moment là que certains riverains ont cru apercevoir SelfieMan.
- Oh l'autre, SelfieMan ici, mais t'es fendu du bocal toi ou quoi !
N'empêche que ces témoins avaient bien vu, cette photo exclusive le confirme sans contestation possible.
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