Un petit shoot et puis repart ...

Après des années d'une longue et laborieuse gestation la première salle de shoot ouvre ses portes à Paris.
Une seconde sera inaugurée ici à  Strasbourg  dans quelques semaines.
La ministre en espère à terme une centaine.

Source : © PHOTO AFP PATRICK KOVARIK 

Quelle folle ambiance hein !

Cela étant rien de vraiment nouveau dans ce concept de  salle de consommation pour toxicos.
Les alcoolos ont les leurs depuis longtemps, on appelle ça des bistrots, ou encore salles de bourre, et personne n'y trouve rien à redire.

Je ne sais trop quoi penser en vérité.
Si cela peut aider, un peu, cette population en diminuant certains risques sanitaires et permettre à quelques uns d'initier une démarche de désintoxication et de resocialisation , pourquoi pas ?
En même temps, j'aurais aimé voir la mise en place d'une politique plus vaste de prévention, d'accompagnement, de suivi, ces salles ne devant être qu'un outil, et pas une fin en soi.

Les petits arrangement avec la loi sont aussi un peu dérangeants. Ces salles se présentent en effet comme des lieux  d'impunité,  puisque les usagers ne pourront être poursuivis dans le périmètre du centre pour usage et détention illicites de drogues.
Je ne sais pas comment sera fixée la frontière, cette ligne invisible à partir de laquelle ces personnes seront soudainement protégées de la loi réprimant  l'usage et le trafic de stupéfiants.
Sachant qu'à quelques mètres de là un quidam un peu distrait surpris avec un graton de chichon au fond de la poche risque lui de se retrouver au tribunal, même si ce n'est que pour un rappel à la loi, je trouve qu'il y a là quelque chose d'un peu incohérent.

Puisque la question des salles de shoot est réglée, il ne reste plus maintenant  qu'à faire le joint et ouvrir des coffee shop.
Sex, drug and rock'roll, la vie quoi !
Oui je sais, même pas en rêve, même si derniers jours certains reparlent de la légalisation du cannabis, secouant là un de nos marronnier préférés, période électorale oblige !
Juppé, le prétendant le plus crédible actuellement, sur ce sujet se montre très innovant en proposant une amende de 100 euros en cash à régler immédiatement en cas de flagrant délit.
C'est dire si on avance ... Jupétard n'est à priori pas pour demain ...

Quelle vie je vous jure !!
Il reste la branlette. Encore que ce ne soit pas non plus recommandé partout.
Dans les magasins de bricolage par exemple ce n'est pas bien vu. En témoigne ce pauvre Rochefort, vice président du modem, vilipendé pour s'être offert un petit moment de détente en ces lieux considérés comme inapte à la pratique de cette activité..

Je vous épargne la signalétique .....