lundi 8 mai 2017

Merci qui ?


Exit Marine Lepen, voilà bien le seul lot de consolation. Et encore est-on loin des 17,9% de son père en 2002. Pas de quoi pavoiser, pour le moins !
Si l'on s'en tient aux chiffres, votes blancs, nuls et abstentions, notre nouveau président ne représente que 4 français sur 10. Ce n'est certes pas le pire des résultats de notre histoire électorale, mais là encore pas de quoi se la péter. 
Au moins M. Macron a t-il compris ce point en choisissant de ne pas  aller festoyer comme au premier tour à la Rotonde, entouré de people et de bulles de champagne.  Voir les détails de comptabilité  ici.

J'étais sur France 2  à écouter les premières réactions de M. Bayrou et Mme Royal après  l'annonce du résultat.
Drôle de casting d'ailleurs. Mais que faisait-elle donc  là notre ministre de l'écologie, traître à son camp,  a se pâmer, la place est prise pauvre cloche,  devant un candidat pour qui écologie et environnement sont à peine une préoccupation ?   Et Bayrou, l'éternel Bayrou, qu'on entend plus depuis deux mois, si tant est qu'on l'ait entendu un jour. Est-ce donc eux le renouveau promis, le grand lifting démocratique, la France de demain ?

Je n'en croyais pas mes oreilles à les entendre se réjouir en parlant de la victoire d'Emmanuel  Macron.
Mais de quelle victoire parlaient-ils ? 

De la leur plus certainement que celle du Peuple.
Ces deux là, comme tous les autres  j’imagine, ont déjà oublié le contexte de ce qu'ils appellent Victoire. Alzheimer ne semble  pas être une maladie chez les politiques !
Ces deux là, comme beaucoup d'autres, sans doute à venir déjà quémander leur récompense.

Ce contexte, il faudra bien l'expliquer un jour, l’exécution si savamment et cruellement orchestrée de Benoit Hamon, et la cabale, certes savoureuse, du moins pour moi,  mais tout de même cousue de grossier fil blanc contre Fillon.
Je suis fan du Canard Enchainé, mais sur ce coup là, je ne suis pas convaincu de leur objectivité.
L'élimination de LR et du PS ne sont pas un choix du peuple, marquant la fin de nos deux grands partis traditionnels comme on veut bien nous le faire entendre. Qu'on arrête donc un moment de nous prendre pour des cons !
Il ne faut pas confondre recomposition politique et redistribution des places. A qui profite le crime, c'est toujours la question essentielle à se poser ?

Imaginons  les derniers mois sans les Affaires Fillon et avec un PS respectant le pacte qu'il a lui même signé.
Croyez vous un instant que Lepen et Macron aient alors été au second tour ?
Les Echos titrent "La France qui ose". Mon cul oui, si je peux me permettre ! 

Je veux dire par là que je n'ai rien osé, et nous sommes quelques millions dans cet cet état d'esprit, à n'avoir rien osé. Nous avons seulement fait barrage à un parti qui est la négation de toutes les valeurs qui fondent notre république, notre démocratie et notre vivre ensemble.

Seulement rien n'est joué M. Macron, il reste les législatives ... 

1 commentaire:

  1. L'analyse de Michel Onfray est à ce titre assez implacable...
    Rien n'a été laissé au hasard pour introniser le petit banquier. Y compris la marionnette le Pen.

    t.co/wYA7PvIQEF

    Bisous
    ¸¸.•*¨*• ☆

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