Il ne me semble pas l'avoir déjà vu passer par ici l'Estrosi. Une erreur sans doute, tant il y aurait à dire sur ce peu ragoutant personnage malgré un physique de play boy.
Sa bio pourrait s'appeler : Tambouille, magouille, tripatouille et carambouille.
Quelques élément à lire ici.
Donc.
Démissionnaire en 2016 de la mairie de Nice pour aller présider la Région PACA gagnée aux Régionales de 2015, voilà M. Estrosi sur le départ à peine un an plus tard de cette même présidence de Région pour venir reprendre son poste de maire de Nice !
On peut s'étonner de l'inconstance du bonhomme, mais puisque nous avons depuis 2015 une loi qui limite le cumul des mandats et l'insatiable et gargantuesque goinfrerie de nos élus, M. Estrosi ne se contraindrait donc à ces allers-retours entre Nice et Marseille que pour se conformer à la règle.
Mais non, pas du tout. M. Estrosi fait seulement partie de ces gens qui lorsqu'ils prennent connaissance d'une loi se demandent d'abord comment la contourner en toute légalité.
Talleyrand disait « On peut violer les lois sans qu'elles crient ». Une devise que beaucoup ont repris à leur compte, en ajoutant sans doute « Qui ne dit mot consent »
Cette mairie de Nice, il ne l'a jamais vraiment quittée, gardant la main sur cette belle et surtout florissante ville en faisant nommer à sa place une docile marionnette pendant que lui même en devenait modestement premier adjoint « en charge de la sécurité, des ressources humaines, des finances, des transports, des travaux, de la voirie et du stationnement ».
On se demande ce que pouvait faire de ses journées le maire officiel, à part cirer les pompes du boss et compter les petites cuillères.
Quand à la région PACA qu'il vient de quitter, eh bien il se la garde également sous le coude en en devenant président délégué.
Pas beau la vie !
Au bout du compte le voilà finalement à diriger Mairie et Région en dépit de la Loi.
Et puisque nous vivons dans un pays formidable il n'a même pas besoin de repasser devant les électeurs Niçois, faisant simplement valider son retour devant un conseil municipal à sa botte qui l'a docilement réélu par 55 voix sur 57. Seul 12 élus de l'opposition s'étant abstenus.
Les agissements de M. Estrosi ne semblent pas émouvoir grand monde.
Les médias relayent les faits, un entrefilet ici et là, mais après nous avoir bassinés pendant des semaines au sujet de la moralisation de la vie politique, ne s'offusquent pas plus que cela.
Que faire, que dire, c'est comme ça, et tout va bien Madame la Marquise !
Mais avec M. Estrosi le pire est toujours à venir, et ce sont ces déclarations inouïes qui m'ont ce matin littéralement donné la nausée :
« Le 14 juillet 2017, je dois être là, avec la famille des morts, avec la famille des blessés »
« J’avais au fond de moi le sentiment que ma ville aurait besoin de moi afin qu’avec Philippe Pradal ( le remplaçant ), nous puissions finaliser les commémorations du 14 Juillet »
Il y a eu 86 mort ce soir là, et à l'heure ou j'écris ces lignes ce sont des milliers de personnes, les familles, les proches, les amis, qui ont les tripes en charpie en voyant doucement venir le premier "anniversaire" de cet attentat.
Je ne suis pas convaincu que la présence de M. Estrosi le 14 juillet prochain soit une attente ou une préoccupation de la part de tous ces gens, que la question puisse même leur venir à l'esprit.
Je n'ai pas été touché. Pourtant le matin du 15 Juillet, quand j'ai appris ce qui était arrivé en allumant mon ordinateur, à été le pire moment de ma vie car mon fils était en vacance à proximité, et que j''étais dans l'ignorance de ce que sa mère avait pu faire la veille pour fêter le 14 Juillet. Une ballade sur la Promenade des Anglais était tout à fait dans l'ordre des choses.
Un moment de terreur absolue ou tout se fige autour de soi. Je suis resté pétrifié pendant de longues minutes, la respiration bloquée, le ventre en lambeaux, les yeux fixés sur mon téléphone à essayer de trouver le courage d’appeler.
Une demi heure plus tard, enfin sa voix, enfin le soulagement, tout en pensant à tous ces gens et aux insupportable images de ce carnage qui défilaient devant mes yeux.
Entendre M. Estrosi exploiter sans le moindre scrupule la souffrance de ces familles et évoquer les commémorations à venir pour expliquer et justifier son retour à la mairie de Nice va au delà de l’écœurement, du cynisme, de l'indécence, du mépris.
Il est au même niveau que ces chacals qui arpentaient la promenade ce soir là en ramassant sans vergogne des objets appartement aux victimes. Ou de ces pseudos reporters attirés comme des hyènes par le goût du sang et promenant sans pudeur leurs caméras sur ce chemin sanglant en quête d'images choc. A vomir !
Oui, je confirme qu'il s'agit toujours de Christian Estrosi. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, un mouvement d'humeur peut-être. Ou son vrai visage ... |
BEURK !
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